Gazette d'un oublieu

La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. (Platon)

Bon alors un p'tit coup de Glenn Gould : JS bach, Les variations Goldberg.
Pour les connaisseurs ...... c'est là .... et vous verrez le gars en action.

Ce qu'il y a de plus dur dans les périodes sans génie, c'est que les grandes gueules prennent leur place. Deleuze.

Cette semaine et celle passée m'auront permis de constater que l'un des facteurs entravant le plus mes congénères est la paresse intellectuelle. La peur du patron, du maître, du seigneur, du notable est, elle aussi, en elles depuis trop longtemps, et à l'instar de notre bonne vieille morale judéo-crétine qui tranxènise les libidos, cette paresse et cette peur mènent à un assoupissement consensuel. Ainsi plutôt que de lutter pour leurs idées les gens préfère trouver du bon dans celles qu'on leur impose. Leur soumission naturelle leur dicte de baisser les yeux et la tête et à d'accepter l'irrecevable. C'est tellement plus commode et sans risque. Il n'est ainsi plus nécessaire d'élaborer la moindre pensée qui les mettrait en butte à l'ire du chef, mais plutôt de l'empêcher de surgir à la surface de leur yeux qui pourraient les trahir avant qu'elle n'arrive à leurs lèvres de révoltés refoulés cultivant un certain masochisme, et se condamnant au mutisme.

Houlala ! ça passe vite Gould. J'ai encore le goût de Bach dans l'oreille. Les sens se croisent. Alors allons-y pour l'Offrande Musicale. Elle est pleine de mystère. J'ai toujours pensé que Bach essayait de nous dire qqc tellement la construction est étonnante. J'aimerais bien aller lire qq trucs à ce propos sur le net, mais j'ai peur d'être déçu. Je préfère garder mon sentiment intact. Je me souviens du tsunami qui pulvérisa ce que mon esprit avait préservé du "Thé au sahara" de Paul Bowles quand, malheur, je suis allé voir l'adaptation au cinéma par Bernardo Bertolucci.
En revanche ceux qui se remémorent l'album "Synchronicity" de Police doivent se souvenir de "Tea in the sahara" and "The sheltering sky" .

Bon, j'vais m'vautrer dans l'canapé avec une bédé : Palestine... de Joe SACCO, 2 vol, et qui a fait aussi "Gorazde" en 2 parties.

Un truc qui m'est revenu à l'esprit ces jours-ci : Ne dites jamais la raison pour laquelle vous avez pris une décision, car la décision peut être bonne, mais la raison mauvaise. Talleyrand.