Namasté

HIC ET NUNC - Démosphère

25/06/2007

Celui qui a créé ce mot, le professeur Sifneos, de l’Université Harvard, n’hésitait pas à présenter l’alexithymique comme la personnalité de notre temps, indiquant par là que l’ensemble des traits définissant l’alexythimie correspondait «au profil social courant des individus». Les manifestations alexithymiques dites nucléaires sont au nombre de quatre, explique Jean-Louis Pedinielli, dans l’un des premiers ouvrages paru en français sur la question: Psychosomatique et alexithymie, Paris, PUF, 1992.

1. L’incapacité à exprimer verbalement les émotions ou les sentiments.
2. La limitation de la vie imaginaire.
3. La tendance à recourir à l’action pour éviter et résoudre les conflits.
4 . La description détaillée des faits, des événements, des symptômes physiques.

Essentiel : «La personnalité alexithymique correspond au type humain que Ludwig Klages appelait l'homme contraint dans Prinzipien der Characterologie, paru en 1910. «La disposition vitale profonde de l'homme libéré est la passion (pathos); celle de l'homme contraint, l'activité. Les pôles de la passion sont l'horreur et la béatitude, ou sous une forme plus faible la joie (sérénité) ou la tristesse (mélancolie); les pôles de l'activité sont le plaisir causé par le succès et l'amertume causée par l'échec; les pôles du sentiment de soi passionné (ou pathétique) sont sont la fierté et l'humilité; ceux de l'amour propre actif, l'estime de soi et le doute de soi.»
Les principes de la caractérologie, Delachaux et Niestlé, Paris 1950, p.181.

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